En cette fin septembre 2010, nous avions enfin le véhicule sous les yeux. Nous portions alors notre attention notamment sur la plaque du carrossier.
En effet, grâce au numéro de série frappé, cet élément était potentiellement une base pour dater le véhicule. Il faut préciser cependant que, dans le cas présent, le nom de “Labourdette” n’est guère visible à cause de l’usure du temps mais rien ne permet d’avancer que la plaque ne soit pas authentique. On distingue encore quelques lettres. En revanche, la frappe du numéro “1159” et le reste de la plaque restent assez frais. Comme si elle n’avait toujours été placé à cet endroit où l’on devait quelque fois y poser le pied. Nous en faisions la remarque à notre interlocuteur : cette plaque n’aurait-elle pas été déplacée?
Le retour à cette première – et innocente – tentative de dialogue avec celui-ci fut à la fois sec, rapide, lapidaire et à caractère définitif. Je cite : la technique d’inscription du nom (qui se rapproche d’une sérigraphie) et celle de la frappe des numéros sont très différentes et expliquent en conséquence leurs différents états de conservation. Bon, pourquoi pas ?
J’insistais néanmoins mais sous un autre angle : avant que la vente soit conclue, notre consultant avait assuré qu’il saurait comment avoir accès aux archives de la carrosserie Labourdette. Nous profitions de l’occasion pour le relancer sur ce point. Réponse : “malheureusement” les archives venaient d’être vendues à un Américain.
Pas découragés pour autant, nous poursuivions nos recherches de notre côté et quelques jours plus tard, sur la foi de témoignages recueillis par nos propres moyens, nous apprenions que les archives Labourdette étaient, selon toute probabilité, en possession d’un collectionneur Suisse.
Un email partait alors à la SARL X, ce 23 septembre 2010 :

La réponse ne se faisait pas attendre :

Pour la deuxième fois on fermait la porte à nos questions. La réponse était claire: il nous fallait comprendre que les archives étaient parties très loin dans un endroit désormais peu accessible et que le Suisse en question était quelqu’un de non recommandable et à ne pas contacter.
Deux questions anodines et sans arrières pensées venaient de recevoir deux recadrage dans les formes visant à nous intimer de rester dans notre rôle de client docile et silencieux.
Rien de tel pour motiver à ne pas lâcher le(s) morceau(x) et même à nous motiver pour en trouver d’autres. Et comme on le verra, la suite nous a donné raison.