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(IX) Le rapport d’expert

Au début du mois de novembre 2010, notre interlocuteur nous adressait en cadeau un rapport d’expertise sur la Chenard & Walcker. Mais pourquoi ?

Surprenant document, d’autant plus surprenant que nous ne l’avions pas demandé et que la description du véhicule était fausse.

Le rapport comprenait un grand nombre de photographies de la voiture mais une petit nombre de pages de texte et surtout : aucun développement argumenté. Et il concluait ainsi :

Copie partielle du rapport d’expert

Si on passe sur les énormes inexactitudes de l’expertise visuelle (Boîte à 3 rapports au lieu de 4 par exemple), la valeur à dire d’expert était exorbitante : quasiment le double du prix de la transaction, laquelle ne datait que de quelques semaines à peine.

Mais pourquoi donc notre vendeur, qui se disait par ailleurs consultant et connaisseur en matière d’automobiles anciennes, avait-il commandé ce rapport d’expert et pourquoi n’en relevait-il pas les erreurs et les incohérences ?

Quel jeu jouait donc la SARL X ? Je ne comprenais pas. Cela n’avait pas de sens et ça commençait à devenir préoccupant.

Et dans le même temps, je n’étais pas vraiment inquiet. Je disposais d’un engagement de remboursement dans le cas où la voiture ne serait pas éligible au rallye du Londres-Brighton. Au surplus, il ne pouvait y avoir, selon moi, une volonté de tromperie de la part de mon interlocuteur puisque le garage que je finançais était un de ses principaux clients. En conséquence toute forfaiture lui ferait perdre ma clientèle et courir un risque judiciaire énorme. Ce serait stupide de vouloir nous berner de façon si grossière.

Mauvais calcul. C’était mon raisonnement qui était stupide. En face, tout simplement, personne ne réfléchissait.

Il me faudra encore plusieurs semaines pour comprendre que ni lui, ni la gérante de la SARL n’avaient eu, un seul instant, l’intention de tenir la promesse de remboursement et que depuis le mois d’août leurs discours et écrits étaient copieusement assaisonnés de mensonges sans aucune vergogne mais avec un but qui devait les fasciner : grappiller 25 000 € de commissions … A mon avis, 10 ans après, le bilan n’est pas positif, ni pour eux, ni pour moi.