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Au salon de Paris 1937
“La Vie Automobile” Transcript of the article published in 1937, from 1937, Sept. 25th. Author: René Charle-Faroux.
In 1937, the new Delahaye 135 is presented at the Paris Salon. For the occasion, it was given the suffix “Competition”. It then became 135M, for “Modified” and 135MS for “Modified Special”.
One can recognize in the illustration below, a Chapron body. Let’s remember that the firm, located in rue du banquier, in Paris, delivered – unlike Talbot – only chassis-engines without bodywork.
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1937 - Delahaye 135 - Essai sur Route
Caractéristiques de la voiture

Moteur six cylindres monobloc, de 81 millimètres d’alésage et 107 millimètres de course, à soupapes en tête commandées par culbuteurs (arbre à cames dans le carter).
Cylindrée 3,557 litres
Puissance effective : 110 CV à 3.600 tours-minute.
Taux de compression : 7.
Vilebrequin supporté par 4 paliers.
Alimentation par pompe mécanique et par un carburateur Solex inversé.
Contenance du réservoir arrière : 75 litres.
Allumage par batterie et distributeur à avance semi-automatique 12 volts
Batterie de 60 ampères-heures.
Graissage sous pression.
Embrayage à disque unique fonctionnant à sec.
Boîte de vitesses à quatre vitesses avant et une marche arrière.
La troisième est silencieuse par pignons hélicoïdaux constamment en prise.
Rapport du couple conique du pont arrière : 12/41.
Poids de la voiture en ordre de marche, avec plein d’essence 1.450 kilogrammes.
Nombre de kilogrammes de la voiture par cheval, au régime de la puissance maximum : 13,2.
Voie avant : 1,410.
Voie arrière : 1,485.
Empattement : 2,950.
Direction à vis et écrou régulé, placée à droite.
Freins autoserreurs sur les quatre roues.
Suspension avant à roues indépendantes par ressort transversal et biellettes.
Suspension arrière par ressorts semi-elliptiques.
Quatre amortisseurs à friction Raxef.
Dimensions des pneumatiques : 5.50 x 17.
L'essai sur route
Itinéraire de l’essai. — On a parcouru environ 500 kilomètres avec la Delahaye type « Compétition » ; notons tout de suite que la voilure essayée n’était équipée que d’un seul carburateur ; avec trois carburateurs on gagne environ 10 CV au régime de la puissance maximum, et le remplissage des cylindres étant beaucoup mieux assuré, permet des reprises bien meilleures.
L’essai habituel sur route a été fait sur l’itinéraire classique Paris-Reims par Soissons, le dimanche 18 juillet. Les mesures relatives à la vitesse maximum, à l’accélération et au freinage, ont été effectuées dans l’après-midi du samedi 17, à l’autodrome de Montlhéry.
Vitesse moyenne. — Le graphique joint à cet article indique les moyennes partielles et générales réalisées sur les 167 kilomètres du trajet aller Paris-Reims. En particulier, on y re marque que la moyenne générale est de 89 kilomètres à l’heure, le temps étant de 1 h. 53 m.
Vitesse maximum. — Cette vitesse maximum a été chronométrée sur l’autodrome de Montlhéry ; on l’a trouvée égale à 148km,7 à l’heure.


Consommation d’essence. — On a consommé exactement 100 litres pour les 500 kilomètres parcourus avec la 135 Compétition Delahaye : ceci correspond donc à 20 litres aux 100 kilomètres, chiffre que l’usager doit retenir, car il correspond à une utilisation normale de la voiture, tant sur route qu’en ville. Si on considère, d’autre part, la performance de la voiture, on conviendra qu’il n’est nullement élevé.
Consommation d’huile. — Elle s’est révélée trop faible, au cours de l’essai précité, pour pouvoir être mesurée utilement : pratiquement, on admet à l’usine une consommation de 1 litre pour 1.000 kilomètres. Ce chiffre, très réduit, constitue un excellent testimonial de la qualité de l’usinage chez Delahaye.
Consommation d’eau. — Rigoureusement nulle.
Essai de démarrage. — Nos lecteurs se reporteront au graphique habituel ; il nous paraît cependant utile d’insister sur la qualité des démarrages et des reprises de la 135 Compétition ; en particulier, on atteint le 100 à l’heure en 300 mètres, et ce résultat entre pour une bonne part dans la réalisation des moyennes très élevées que j’ai pu obtenir au cours de mon essai. Rappelons que la voiture essayée ne comportait qu’un seul carburateur.
Essai de freinage. — Nous reviendrons plus loin sur la qualité des freins. Pour les résultats numériques, on se reportera, là encore, au graphique joint, à l’article. Notons en particulier qu’on s’est arrêté, à 80 kilomètres à l’heure, en 32 mètres seulement, sans enregistrer le moindre dérapage ou glissement latéral.

La 135 Delahaye type « Compétition » est une voiture de sport particulièrement agréable.
Le moteur, d’abord : grâce à un rapport puissance-poids remarquable (13kg,2 seulement au cheval, songez-y !) les démarrages sont étonnants, et la qualité des accélérations permet d’at teindre très rapidement une allure élevée : ceci assure une maniabilité étonnante dans le trafic urbain.
Aucune vibration à aucun régime. Seul le ronflement de l’échappement, qui n’est pas du tout désagréable d’ailleurs, avertit du fonctionnement.
La consommation d’essence n’est nullement exagérée, si l’on tient compte de la performance de la voiture ; ce résultat est dû aux solutions adoptées en vue d’obtenir le rendement optimum : taux de compression élevé, soupapes en tête des cylindres, etc.
La commande de l’embrayage, qui est très progressif, est extrêmement douce et demande le minimum d’efforts.
Les différents rapports de la boîte de vitesses — quatre combinaisons — nous ont paru très judicieusement choisis.
Direction absolument exempte de réactions, grâce aux roues indépendantes ; elle est ensemble précise, douce, sûre ; enfin son rapport de démultiplication est tel qu’il convient aussi bien aux délicates manœuvres en ville qu’aux grandes allures sur route, sans entraîner d’efforts dans le premier cas, et de manque de précision dans le deuxième.
Freins très puissants — j’y insiste — et parfaitement équilibrés.
La suspension, nous insistons sur ce point, est absolument remarquable à toutes les allures, tant aux places avant qu’aux places arrière : heureuse conséquence des roues avant indépendantes et d’un équilibrage parfait de l’ensemble de la voiture ; enfin la tenue de route est. parfaite, la voiture ne déviant jamais de la ligne de marche imposée par le conducteur et obéissant toujours parfaitement aux moindres injonctions de celui-ci.
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Dans la 135 Compétition Delahaye, toutes les commandes sont bien en main, et permettent de s’adapter très rapidement à la voiture.
Précisons que la carrosserie essayée (Chapron) comportait des sièges très confortables, et que la visibilité y était excellente ; en particulier, on voyait très nettement les deux ailes avant sans être obligé de se livrer à des contorsions compliquées.
En résumé, une voiture de sport de très grande classe.
René Charle-Faroux.