Home / All posts / Test drive of a 25-30 HP ROLLS-ROYCE 1937

Test drive of a 25-30 HP ROLLS-ROYCE 1937

This article was published in “La Vie Automobile”, on the occasion of the Paris Motor Show.

The summary is quick: “The best in the world”, as René Charles-Faroux says … in english.

CARACTÉRISTIQUES DE LA VOITURE

Moteur six cylindres monobloc de 89 millimètres d’alésage et114 millimètres de course.

Cylindrée : 4.257 centimètres cubes.

Puissance effective : 105 CV au régime optimum.

Soupapes en tête, commandées par culbuteurs.

Vilebrequin supporté par sept paliers.

Graissage sous pression par pompe â engrenages.

Allumage par batterie, bobine et distributeur, à avance semi-automatique.

Carburateur Rolls-Royce, du type «mono-gicleur». Un petit carburateur séparé assure une marche régulière au ralenti ; à la mise en marche, la richesse du mélange est augmentée au moyen d’une manette placée sur la planche de bord.

Réservoir d’essence place à l’arrière, .d’une contenance de 85 litres environ. Ce réservoir est cloisonné, de façon à prévoir une petite réserve d’essence quand le réservoir principal est vide. Une double pompe électrique assure l’arrivée de l’essence au carburateur.

La circulation de l’eau de refroidissement est assurée par une pompe centrifuge; un ventilateur assure la circulation de l’air au travers du faisceau : circulation réglée par des volets commandés par un thermostat.

Liaison du moteur au châssis par un montage à pivot avec isolement caoutchouc pour amortir les efforts de torsion.

Équipement électrique sous 12 volts ; batterie de 50 ampères-heure.

Embrayage du type à disque unique fonctionnant à sec.

Boîte de vitesses à quatre vitesses avant et une marche arrière : toutes les vitesses sont silencieuses et synchronisées.

Direction à vis et écrou.

Freins sur les quatre roues, commandés par l’intermédiaire d’un servo-frein mécanique. Le frein à main agit uniquement sur les roues arrière.

Suspension assurée par quatre ressorts droits, et complétée par quatre amortisseurs hydrauliques dont l’action est réglable en marche au gré du conducteur (Riding-Control).

Un système de graissage centralisé assure la lubrification correcte de toutes les articulations du châssis.

Voie : 1m42
Empattement : 3m35.
Poids de la voiture carrossée en conduite intérieure : 1.983 kilogrammes.
Nombre de kilogrammes de la voiture par CV. au régime de la puissance maximum : 18,88.

 

itinéraire de l’Essai

  Itinéraire de l’essai. — On a parcouru environ 500 kilomètres, tant en ville que sur route, avec la 25-30 CV Rolls-Royce. L’essai de vitesse moyenne a été fait, par très beau temps, le dimanche 13 juin, sur le parcours suivant : Paris (centre), Villers-Cotterets, Soissons, Fismes, Reims. Le trajet de retour a été réservé pour les mesures relatives à l’accélération et au freinage.

 

     Vitesse moyenne. — Le graphique ci-joint donne les vitesses moyennes partielles et générale réalisées au cours de l’essai. On y remarque en particulier que les 167 kilomètres ont été parcourus en 2 h. 01 m. exactement, ce qui donne une moyenne de 83 kilomètres à l’heure.

 

Vitesse maximum. — On a chronométré à plusieurs reprises des kilo­mètres en 27 s. 3/5, soit 130 kilomètres à l’heure.

 

Consommation d’essence. — On a consommé exactement 77 litres pour 376 kilomètres, donc 20’,2 aux 100 kilomètres. Rapprocher ce chiffre particulière­ ment faible de la qualité de la performance réalisée (83 de moyenne) : c’est le signe indiscutable d’une fabrication absolument hors de pair.

Consommation d’huile. — On a dû, -après les 376 kilomètres, remettre dans le carter un peu moins d’un demi- litre pour rétablir le niveau du lubrifiant dans le carter : ceci correspond à un litre aux 1.000 kilomètres, ce qui est absolument insignifiant.

 

 Consommation d’eau. — Rigoureusement nulle.

 

Essai d’accélération. — Le graphique habituel joint à l’article donne les vitesses instantanées en fonction des espaces parcourus : on se rend compte que la voiture est particulière­ ment brillante.

 

Essai de freinage. — Le freinage de la 25-30 CV Rolls-Royce présente au plus haut degré toutes les caractéristiques que l’on souhaite généralement trouver réunies : progressivité remarquable, effort minimum demandé au conducteur, puissance maximum possible.

Notons tout particulièrement, sur le graphique qui traduit les résultats de nos essais, l’arrêt obtenu à 60 à l’heure en 16 mètres, à 80 en 28 mètres.

 

On a tant de fois dit à nos lecteurs qu’en matière de construction automobile Rolls-Royce demeure la valeur étalon à laquelle on rapporte toute nouvelle réalisation, qu’on ne saurait ici, comme on a l’habitude de le faire à la fin du compte rendu de chaque essai, passer en revue les différents points de la voiture.

 

 Disons d’abord, en bloc, que tout est absolument parfait. La Rolls- Royce concrétise admirablement l’amour du travail bien fait : aussi bien, la chose n’est point pour nous étonner, car nous savons que le vieil adage latin : quidvis recte factum quamvis Jiumile praeclarum — si humble soit- elle, une tâche bien faite est toujours noble — a toujours constitué l’inébranlable ligne de conduite de la fameuse maison anglaise.

 

 

Et voici maintenant quelques détails qu’on a particulièrement appréciés ; répétons que tout, sans exception, est parfait dans cette voiture.

 

La douceur des commandes, qu’il s’agisse des manettes d’accélération ou d’avance à l’allumage, des diverses pédales, etc., est remarquable : et ces commandes ignorent toujours le moindre jeu. 

 

Ce double résultat : douceur et absence d’usure, n’est point dû à des raisons mystérieuses. Mais, simplement, toutes les articulations sont bien étudiées, et leur fonctionnement se fait toujours selon les lois correctes de la mécanique : pas d’effort anormal, pas de torsion.

  La commande d’embrayage demande le minimum d’efforts, et la manœuvre du levier des vitesses, grâce à un synchroniseur remarquablement étudié, est toujours silencieuse absolument.

Ce silence est d’ailleurs la caractéristique essentielle de toute la mécanique Rolls-Royce ; il est total, toujours — quelle que soit la vitesse — pour tous les organes.

 

Par ailleurs, la voiture est extrêmement souple ; comme elle braque beaucoup, elle est infiniment agréable en ville.

 Et, sur route, elle s’avère capable de réaliser des moyennes remarquables pour une consommation très réduite, comme le montre le graphique de l’essai effectué.

 Freinage extraordinaire à tous points de vue.

 

 Tenue de route parfaite. Suspension, enfin, idéale, quelle que soit la vitesse, grâce au « riding-control », dont l’action est instantanée, et qui adapte instantanément l’action des amortisseurs aux conditions du moment. Rolls-Royce… The best in the world.

 

René Charles-Faroux.