Si la boîte de vitesses Cotal est, à l’époque, majoritaire sur les modèles haut de gamme comme Delahaye et Delage, elle peine à s’imposer sur les modèles plus populaires. L’occasion pour La Vie Automobile de faire passer le message.
Henri Petit en fait une brève description : « Accélération très sensiblement améliorée, bon remplissage du moteur à tous les régimes. En bref, la voiture est plus agréable à conduire.
En outre, le gain de vitesse est sensible : 86,200 km à l’heure en moyenne contre un peu moins de 80 à l’heure.
Bref, mais on le savait déjà : la boîte de vitesses Cotal est un véritable atout.
Test of a PEUGEOT 402 with Cotal gearbox
Transcription of the article published in La Vie Automobile, n°930 of 25 September 1936
Author : Henri PETIT

Dans le numéro 1081 du 10 janvier 1936 de La Vie Automobile, nous avons publié le compte rendu d’essai d’une voiture Peugeot 402, avec boîte de vitesses à trois vitesses du type mécanique. A la fin de ce compte rendu, nous annoncions que nous pensions essayer prochainement cette même voiture avec boîte électromécanique Cotal à quatre vitesses. C’est de ce deuxième essai que nous allons rendre compte aujourd’hui à nos lecteurs.
Les caractéristiques de la voiture sont pratiquement les mêmes que celles de la voiture essayée précédemment : nous nous permettons donc de renvoyer nos lecteurs à ces indications, de même qu’à la description de la voiture 402 parue le 10 février de la même année.
Les seules différences sont, d’une part, le remplacement de la boîte mécanique trois vitesses par la boîte électromécanique Cotal quatre vitesses et d’autre part, l’emploi du carburateur Zénith-Stromberg inversé.
La voiture avec laquelle ce deuxième essai a été effectué est restée en ma possession pendant à peu près un mois. Je l’ai utilisée sur la route et dans Paris. Nous publions ci-contre le diagramme du parcours Sèvres-Bordeaux qui nous a servi d’essai sur route en même temps que le graphique de marche. On voit que, sur ce parcours, la vitesse moyenne ressort à 86.200 km à l’heure, assez notablement supérieure à la vitesse réalisée lors du premier essai, laquelle était légèrement inférieure à 80 à l’heure. Il y a lieu de noter cette différence de moyenne pour en retenir tout ce qu’elle apporte d’arguments en faveur de la boîte à quatre vitesses.

Ce voyage d’essai a été effectué avec une voiture très chargée : le poids total transporté était d’environ 420 kilogrammes, y compris les voyageurs. La voiture était à peu près neuve et n’avait effectué avant cette étape que le voyage Sochaux-Paris, plus environ 200 kilomètres, soit en tout 750 kilomètres.
La consommation au cours de l’étape Sèvres-Bordeaux a été de 14l,500 aux 100 kilomètres : consommation assez remarquable, eu égard d’une part à la vitesse moyenne et d’autre part au poids utile important que la voiture transportait. Pendant la première heure, la voiture n’a d’ailleurs pas été poussée à fond, parce qu’un peu neuve.
La consommation totale sur les 2.000 kilomètres effectués avec cette voiture (aller et retour Sèvres-Lacanau, parcours en banlieue et à Paris) est d’environ 14l,5 aux 100 kilomètres.
Pour un parcours sur route à une moyenne d’environ 75 kilomètres à l’heure, j’ai relevé une consommation légèrement inférieure à 13 litres aux 100 kilomètres.
Consommation d’huile : pratiquement nulle, je n’ai pas eu à remettre d’huile au cours des 2.000 kilomètres. Freinage : pas de différence du point de vue freinage entre les deux voitures essayées.
Accélération : on voudra bien comparer l’accélération obtenue avec la voiture à quatre vitesses boîte Cotal, avec celle qui a été faite avec la voiture à trois vitesses. On constatera que, pour une vitesse maximum pratiquement identique (115 à l’heure), l’accélération est sensiblement plus rapide avec la boîte à quatre vitesses : fait qui n’a rien de surprenant. D’abord, les combinaisons de marche étant plus nombreuses, la puissance du moteur est mieux utilisée et, d’autre part, parce que le changement de vitesse s’effectue très rapidement et sans perte de temps.

OBSERVATIONS Moteur
J’ai retrouvé dans la deuxième 402 les mêmes brillantes qualités que dans la première, avec tous les avantages pour la seconde de la boîte à 4 vitesses. Reprises très sensiblement améliorées, bon remplissage du moteur à toutes les allures. En résumé la voiture est plus agréable à conduire.
Changement de vitesse
J’ai déjà fait remarquer à propos d’autres voitures munies de la boîte électromécanique Cotal combien cet organe rend la conduite de la voiture agréable, surtout en région accidentée et en ville. Point n’est besoin de débrayer pour effectuer les changements de vitesse dans le sens 1, 2,3, 4 ; en sens inverse, il est préférable de débrayer au pied pour éviter un léger à-coup au moment de l’emprise des embrayages magnétiques.
Sans doute, ces qualités auraient- elles été mises encore mieux en relief dans un parcours montagneux que je n’ai pas eu d’ailleurs le loisir d’effectuer.
Suspension et tenue de route
Toujours la même excellente suspension, et la tenue de route impeccable qui est pour une bonne part dans les fortes moyennes que cette voiture peut réaliser. Comme conclusion, je dirai que, si la première 402 essayée avec boîte mécanique m’avait plu beaucoup, ainsi d’ailleurs que je l’ai fait ressortir dans mon compte rendu d’essai, la deuxième m’a séduit encore davantage grâce aux perfectionnements qu’elle présente par rapport à la première. A noter en terminant les consommations particulièrement basses, jointes aux moyennes élevées que cette voiture permet de réaliser. Henri Petit.
